La 2CV AZL est remplacée par la 2CV 4 et la 2CV 6 en Février 1970. Citroën parviendra assez habilement à faire entrer dans l’ère moderne ces deux modèles qui n’auraient peut-être jamais vu le jour si la Dyane avait été un véritable succès…
Les hésitations de Citroën à offrir à la Dyane, dès son lancement, les mécaniques de nouvelle génération, ainsi qu’un tarif jugé élevé ont empêché cette dernière d’éclipser la 2CV. Deux années après son lancement, la petite nouvelle ne tenant pas toutes ses promesses, Citroën se penche donc à nouveau sur la 2CV. Ces deux modèles seront donc les derniers modèles de série et c’est sur ces bases de versions que furent proposées la totalité des séries spéciales de la 2CV. Dans son souci régulier d’économies, la marque pioche des éléments déjà montés sur d’autres modèles ; les feux arrières sont ceux de l’Ami 6 et les moteurs sont hérités de la Dyane.
Tout l’accastillage des dernières AZAM semble passé de mode. Au bout de 20 ans de carrière, il apparaît que la 2CV séduit par sa nature profonde – utilitaire, basique, polyvalente – plus que par ses atouts. Citroën en a bien conscience et la débarrasse de ses oripeaux pour lui rendre un aspect plus en accord avec sa vocation première.
La plaque moteur indique AY A2 ce qui correspond au nouveau moteur A 79/1, le 435 cm3. Le moteur 425 cm3 qui avait commencé sa carrière en 1954 est abandonné. La désignation Mines de la 2CV 4 est AZ série KB. Il développe la puissance de 24ch à 3750 tr/min et propulse la 2CV à la vitesse de 102 km/h. Ce moteur n’est pas un foudre de guerre ; bien moins bien réputé que le 602 cm3, bon nombre de deuchistes ont changé leur moteur et boîte de vitesse de leur voiture pour celui d’une 2CV 6. En Mai 1970, les 2CV4 et 2CV6 adoptent les clignotants ronds à l’avant, ce qui les distingue de la 2CV AZLP. Contrairement à la 2CV 6, l’intérieur du capot-moteur de la 2CV 4 n’a jamais été garni d’une thibaude insonorisante, ce qui permettait de faire des économies d’échelle. On se contente donc d’un très léger voile de peinture pour recouvrir l’apprêt. Aussi, une protection en enduit goudronné est positionnée à l’aplomb de la batterie pour protéger le capot des projections d’acide.
Les feux rectangulaires caractérisent la 2CV 4 qui en sera équipée à partir de septembre 1974, ils équiperont la 2 CV 4 jusqu’à son retrait du catalogue au mois de juillet 1978. La calandre est en plastique gris avec encadrement noir (celle qui équipe déjà les 2CV depuis le mois de Septembre 1965), la capote est à ouverture intérieure contrairement à la Special. On la reconnaît immédiatement par l’absence des deux sangles de part et d’autre de la traverse et l’absence des crochets métalliques. Esthétiquement, la véritable nouveauté visible de l’extérieur sur les nouvelles Petites Citroën est l’adoption d’une face arrière verticale, recevant, sur des platines spécifiques, les fameux feux multifonctions apparus sur l’Ami 6 Break au mois d’Octobre 1967.
De série la 2CV 4 est équipée d’une banquette, et en option de sièges avants séparés avec garnissage en tissu aussi en option. Depuis Juillet 1977, toutes les 2CV sont équipées de ceintures de sécurité à enrouleurs. Les panneaux de portes comportent dans leur partie haute un bandeau en plastique qui fait office de poignée de porte, mais aussi de cache-serrure.
La 2CV 4 est équipée d’un pare-soleil côté passager avec miroir de courtoisie, ainsi que d’un plafonnier rectangle, ces deux équipement montés en série.
Les deux modèles, 2CV 4 et 2CV 6 sont alors dotés d’un monogramme arrière droit en plastique moulé et chromé, imitant le métal. Pour limiter les dépenses, il est remplacé en Juillet 1973 par une plaque adhésive en alu brossé avec inscription gravée, qui s’avèrera coûter encore plus cher à fabriquer ! On finira par apposer un simple autocollant qui sera utilisé jusqu’à la fin de vie de la 2CV.