Le récepteur RADIOEN est un récepteur transistors à utilisation mixte auto-radio et portatif. Il est construit et garantit par la compagnie CONTINENTAL EDISON.
Au mois de Septembre 1957, Citroën annonce la sortie d’une 2CV équipée d’une porte de malle ; la 2CV AZLP (AZ Luxe avec Porte de malle). Le fameux RADIOËN est sorti sur ce modèle, et sur l’année modèle 1960 (novembre 1959), et il est le seul accessoire qui fut vendu par Citroën pour la 2CV. Ce très beau poste radio à transistors, fonctionnant sur batterie de 9 volts, était fabriqué par Continental Edison. Selon Jacques Wolgensinger, patron des Relations publiques de la marque : « L’idée du Radioën n’a choqué personne chez Citroën en 1959 car la radio faisait partie de la vie des gens. L’image de la 2CV était aussi celle d’une voiture avec laquelle on pique-niquait en famille. Puisqu’on sort les banquettes pour déjeuner sur l’herbe, alors pourquoi pas un poste radio pour agrémenter ces instants ? »
Le Radioën était proposé en option aux acheteurs de la 2CV à partir de Septembre 1959 et jusqu’en Mai 1962. Dans la 2 CV, il se logeait sur la tablette de bord en face du passager avant, en épousant la partie supérieure du vide poche et retenu par une sangle (celle d’origine est introuvable) occupant la quasi-totalité de l’espace. Le conducteur pouvait l’actionner en roulant, ce qui requérait une certaine agilité au moment de rechercher les stations… Les 2CV possédant le Radioën ont deux fentes pratiquées sur le vide poches côté droit. Ces fentes, qui traversent la feutrine isolante, servent à ancrer les coins inférieurs du Radioën. Ces fentes n’existent pas sur les véhicules d’avant l’apparition du Radioën (sept 1959), en revanche elles seront conservées jusqu’à la fin de la production, mais seules les voitures équipées du poste ont la moquette découpée.
Il était très folklorique à défaut d’être efficace ; au dessus de 50 km/h la réception du son était quasi nulle.
Ce poste est très bien fini, son coffrage est en bois vernis qui vient épouser les côtés, similicuir blanc cassé au niveau de la façade, haut parleur camouflé par une grille en matière plastique de même couleur que l’habillage de l’écran (couleurs disponibles : vert tirant sur le kaki, blanc ou saumon). L’écran est en plastique transparent sérigraphié en blanc et or sur fond noir. Les deux chevrons sont bien entendus présents sur la façade à gauche en plastique chromé.
Autre pièce très difficile à se procurer : l’antenne chromée télescopique de 1,70 mètres de marque Syma ou Diéla, avec ses deux points de fixation sur les flans de la 2CV. En effet, l’option Radioën s’accompagne du montage d’une de ces deux antennes, côté droit.
Nombre de transistor : 2 / HP. diam. 75 mm / 2 bandes d’Ondes PO GO (petites-ondes grandes-ondes) + 1 station pré-selectionnée.
Antenne : bobinage d’antenne voiture complètement indépendante du cadre. Positionnée côté droit avec deux attaches sur une base en caoutchouc noir.
Piles : Grosse pile de 9V. Leclanché Type 6RL était la pile recommandé par le fabricant. Se loge sous le poste. Il faut dévisser le couvercle inférieur en carton bouilli rouge foncé tenu par deux grosses vis moletées pour y accéder.
Commutateur de tonalité : (musique / parole) / pile 9v (300 h d’écoute en puissance moyenne)
Dimensions : 275 x 100 x 210 / poids 2,9 kg avec piles, 1,8 kg sans piles. Haut parleur : 175 mm.
La réception du son était quasi nulle au-delà de 40 km/h, faute de puissance suffisante. Grâce à un support à clés, on démontait facilement le Radioën pour le transporter à la maison ou au bureau.
Sa pile de 9V permet normalement une durée approximative d’écoute de 300h, mais puisqu’il faut forcer le volume pour entendre quelque chose, l’autonomie est finalement de près de 20h. Le Radioën était vendu 363 F (prix d’une AZL en 1960 ; 4 500 francs). Il est supprimé du catalogue par Citroën en mai 1962.
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