En 1913, l’entrepreneur André Citroën créa une entreprise d’engrenage dont la denture en forme de chevrons deviendra le logo de la marque.
En 1915, celui ci proposera à l’état de construire une usine d’obus. Dans cette optique, il acheta une zone de 22 hectares située au Quai de Javel alors peu urbanisée. Fort d’une première commande d’un million d’unités, les nouvelles usines Citroën soutiendront massivement l’effort de guerre.
En 1928, l’usine du Quai de Javel compte 30000 personnes, parmi lesquels l’on recense 6000 femmes. Le constructeur se montre très vigilant quant aux conditions de travail des salariés. En créant des crèches, une infirmerie et de nombreuses opportunités de loisirs, Citroën s’inscrit dans une logique de grande modernité au service de la productivité. De nombreuses douches et toilettes permettent un accès irréprochable à l’hygiène.
En 1933, l’usine sera démolie puis reconstruite en un temps record, sans impact réel sur la production. Bombardées trois fois durant la Seconde Guerre Mondiale, les usines connaîtront une nette baisse de régime à cette période.
En 1958, le Quai de Javel est rebaptisé André Citroën.
Après une longue négociation, l’Etat rachètera les 22 hectares de l’entreprise. Démolies entre 1976 et 1984, les usines laisseront la place à un vaste programme immobilier et à la création d’un parc de 13 hectares, inauguré en 1992.
|
|
Construction des Usines (Gallica) |
2010 |
Pouponnière à l’angle de la rue Gutenberg |
Source : paris-unplugged