La carrosserie, qui est en résine plastique emboutie à chaud et colorée dans la masse, peut reprendre sa forme initiale après un léger choc. Elle est soutenue par un treillis tubulaire. Le lancement de la Méhari le 11 mai 1968 en grandes pompes sur le Golf de Deauville passa inaperçu en raison des événements de Mai 68. Les premiers exemplaires ont été fabriqués par la S.E.A.B. à Bezons (Val-d’Oise). Ensuite, la Méhari sera en majorité construite en Belgique, mais aussi en France, en Espagne et au Portugal. La Méhari a souvent été vue avec un hard top en plastique commercialisé par la société ENAC. Celle-ci proposait aussi une option capote repliable et un pick-up.
Années de construction : 1968-1987
Production totale : 144 953 exemplaires
Usines d’assemblage : Forest en Belgique
Moteur : essence : bicylindre à plat 602 cm³ refroidi par air
Carrosserie : Pick-up avec pare-brise rabattable
Transmission : Traction avant, boîte à 4 vitesses
Poids : 525 – 715 kg
Dimensions : Longueur, 3500 mm / Largeur, 1 530 mm / Hauteur, 1 540 mm
La première série ne dure qu’une année. En effet, pour les modèles 1970, la carrosserie est légèrement modifiée. Pour 1978, la Méhari s’équipe de freins à disques et d’une calandre démontable. La direction est adoucie avec un volant plus petit. Pour 1979, un combiné à deux cadrans issu de la LN prend place sur la planche de bord et la puissance passe de 26 ch DIN à 29 ch DIN grâce à un carburateur double corps. En 1979, la Méhari 4×4 apparaît.
Pour 1986, la gamme incorpore la Méhari Azur à la carrosserie blanche et bleue. La production de Méhari est arrêtée en 1987. En 2003, Citroën nous a présenté l’héritière de la Méhari : la C3 Pluriel, qui n’est qu’une Citroën C3 découvrable ; elle n’a pas connu le même succès que la Méhari. En 2010, Citroën présente un concept car nommé Lacoste, version XXIe siècle de la Méhari en l’honneur de Lacoste.
La Méhari 4×4
Le 23 mai 1979, Citroën lance la « Méhari 4×4 ». La carrosserie se distingue par sa roue de secours sur le capot en option, ses pare-chocs supplémentaires à l’avant et à l’arrière, ses passages de roue élargis (pour 1982), ses gros pneus optionnels (pour 1982) et à ses feux arrière semblable à l’Acadiane. La version 4×4 dispose d’une boîte de vitesses avec réducteur (4 vitesses normales et 3 vitesses avec réducteur) lui permettant de franchir des pentes jusqu’à 60 %. A l’époque, la Méhari 4×4 est l’un des rares 4×4 à quatre roues indépendantes. Les freins arrière sont à disques. La production de Méhari 4×4 est arrêtée fin juin 1983. Avec seulement environ 1 300 véhicules produits, elle est aujourd’hui très recherchée et les pièces de la transmission sont quasiment introuvables.
La méhari et l’armée française
Pour assurer la transition entre la Jeep Hotchkiss et la Peugeot P4, la Méhari à deux roues motrices a été commandée à partir de 1972 par l’armée française à 7 064 exemplaires dont 691 versions auto-école. Les modèles achetés par l’armée disposent d’un circuit électrique en 24 volts (12 Volts pour la gendarmerie) pour l’alimentation de la radio. Les deux batteries de 12V sont montées en série avec un coupe-circuit interposé. La deuxième batterie se situant à la place de la boîte à gants. De ce fait, la voiture dispose d’organes électriques spécifiques, en particulier la bobine, l’alternateur, le démarreur et l’ensemble des lampes. Seule la bobine n’est pas empruntée aux équipements destinés aux camions, ce qui en fait une pièce rare.