Fabrication d’un motorhome 2CV

Explications, témoignage et conseils de Claude, spécialiste du Motorhome 2CV et Dyane. Il a à son actif plusieurs fabrications de ce type et nous explique comment en faire un de ses propres mains, et ce de A à Z !

Pouvoir se mettre debout dans le motorhome 2CV

La Dyane a l’avantage que la traverse arrière est haute de carosserie. Celle où sont fixés le coffre et la bâche se démonte simplement, ne laissant que la première traverse haute, celle située au dessus des dossiers avants. Dès qu’on démonte la traverse arrière de la Dyane, ça permet par exemple de transporter tout ce que vous voulez ! Exemple en photos :

 

La première chose à faire sur une 2CV, est donc de rendre la traverse arrière amovible, ce qui permet de se faire un motorhome où l’on pourra tenir debout, ou bien de transporter des choses comme la photo ci-dessous et la remettre ensuite en configuration d’origine.

1) On aura remarqué que le salon en chêne est bien plus gros que la banquette de la deuche, et tient tout entier dans la voiture !


2) Après enlèvement de la traverse de Dyane ou de 2CV, il faut bien penser que la carrosserie n’a plus exactement la même résistance au niveau des flancs. Si l’on transporte des choses il faut ne pas pousser ou tirer latéralement trop fort sur les flancs, et si l’on fabrique un motorhome, il faudra veiller à ce que la structure fabriquée soit rigide par elle-même dans le sens latéral renforçant ainsi la carrosserie.

Comment rendre la traverse amovible ?

Sur cette photo,on voit qu’il reste un petit bout de la traverse.

C’est l’inconvénient pour pouvoir la transformer et la remonter facilement, sans devoir repeindre ou couper dans la carrosserie. Il faut laisser ce renfort de traverse comme indiqué sur ce dessin, et une petite section de tube, juste assez longue pour pouvoir y forer un trou.

1) On scie la traverse avec une scie a métaux manuelle, à 1 cm environ du renfort.
2) On confectionne, sur base d’un tube carré ou d’un bout de métal, une piéce en « U » qui s’emboite tout juste sur la traverse. On la soude sur la traverse découpée, ou on la boulonne, au choix, en laissant dépasser en longueur, le manchon de la valeur qu’on a laissé le bout de traverse sur la voiture (1 cm a peu près) pareil de l’autre côté de la traverse enlevée.
3) Poser la traverse ainsi appareillée de deux manchons de fixation à sa place d’origine.
4) Forer un trou à l’endroit du petit bout de traverse qu’on a laissé, à travers la pièce-manchon et le bout de traverse. De préférence de 7 mm pour utiliser des axes de retenue de la portière arrière, l’axe qui retient le caoutchouc,au niveau du plancher.

5) Emboiter les axes. Lorsqu’on remontera la capote, l’axe sera maintenu à sa place….et quand on enlèvera la capote, ce sera pour enlever aussi la traverse, donc l’axe ne s’envolera pas tout seul.

Attention aux soudures et axes, dont les bords supérieurs doivent être lisses et poncés de façon à ne pas blesser la capote.
Nous voilà avec deux traits de scie, deux soudures et deux trous de 7 mm, avec une 2CV dans laquelle on pourra se tenir debout !

La structure

On a de la chance avec les 2CV et les Dyanes. Plusieurs chances qu’aucune autre voiture au monde ne possède.
– Regardez bien le trou de la carosserie lorsque la capote est enlevée : de l’avant vers l’arrière, c’est une ligne droite de chaque côté.


– Les endroits de fermeture de coffre et de fermeture avant de capote sont strictement plats.

Les matériaux à utiliser

Ca, c’est très important. La 2CV est légère et souple, il lui faut du matos très léger ! J’ai essayé un peu de tout, et je reste branché sur ces matériaux :

1) Motorhome léger, ne dépassant que de peu les dimensions de la voiture :

-deux chevrons (bois d’environ 4×4 cm x +/- 100 cm ) pour poser à l’avant au dessus du pare-brise, et à l’arrière au bas du coffre.
-deux lattes à pannes (lattes de toitures) de 18×30 mm environ,vissées ensemble, en carré, pour constituer les grands et longs bords de structure. Cela me donne des bois de 36×30, dimensions idéales pour être croisées par une multitude de ces lattes de 18×30, et le tout reste léger.On peut aussi acheter des bois de 30/30.
-le reste, montants, traverses, renforts, une latte à pannes simple 18×30. Parfois mise sur chant pour une certaine rigidité dans un sens, parfois mise à plat selon l’usage destiné.

-couverture en tôle d’alu, vis ou rivets. (Sur le noir j’avais utilisé de l' »unalite », et malgré la peinture, c’est du « carton compressé » ça prend l’eau au bout d’un moment)

2) Grands Motorhomes :
-On démarre de la même façon et on utilise des « arc-boutants » un peu partout, perçant des trous dans la carrosserie parce que ce sera nécessaire, voir la photo de la « deuchalet » en bois pour les renforts vissés à la carrosserie. Mais pas pour les planches, trop lourdes.

-ou bien on se fait une structure complétement indépendante, et là les tubes de métal carrés ou rectangles, de 1,5 mm d’épaisseur de métal, en 15/20 mm, 20/40,20/50, sont idéaux. Car on obtiendra une plus grande rigidité que le bois avec un poids moindre, à condition (comme toujours) de bien trianguler la bête.

Pour les endroits où j’ai placé de la triangulation, j’utilise parfois de simple et fins tubes ronds, dont la résistance est suffisante pour cet usage. Sinon, à vous de trouver le matériau qui vous convient selon vos plans et vos envies.
-cette structure peut être additionnée des lattes à pannes 18/30, en simple ou doublées, comme tout le dessus du bibil en question sur cette dernière photo.

[mls_blockquote]Bon, pour se faire un motorhome faut être un peu bricoleur à la base.[/mls_blockquote]

Détails techniques préliminaires à la construction

-pour les non-menuisiers, sachez que chaque nœud déforce un bois. Il peut même casser le bois, il ne faut donc utiliser du bois a nœuds que lorsque ces nœuds sont petits, et à des endroits ou ce morceau de bois ne reçoit pas de contraintes mécaniques. Ne jamais utiliser de bois à nœuds en porte à faux, sur de longs bois devant recevoir des efforts, ni où l’on doit y fixer des choses par vissage ou assemblage. C’est primordial.
Donc pour les deux premiers bois à poser, pas de gros nœuds ni de nœuds en bout de bois.
-le triangle est une figure géométrique dite « indéformable »; c’est le triangle qu’on emploie par exemple pour les pylônes électriques, les grandes antennes radio à structure complexe. Lorsqu’on va fabriquer la structure en lattes de bois et chevrons, des lattes mises en triangles seront les bienvenues pour tenir convenablement les pièces posées avant que les panneaux ne viennent tout rigidifier.
-lors d’une construction, et à la pose des panneaux, il faut réfléchir dans les 3 dimensions.
Si l’assemblage ne se déformera pas:
-vers l’avant ou l’arrière
-vers le haut-bas,
-vers la gauche-droite. Si oui, il faudra renforcer en triangle.

Exemple de deux systèmes de triangles de renfort avec ce break qui fut provisoire:

le 1): renfort provisoire, qui empêche, par sa forme de triangle, que le dessus penche à gauche ou à droite.
le 2): ces bois coupés en arrondi, sont aussi des renforts « triangles » de contre-plaqué épais, donc fibres croisées, fixés par de multiples vis, rigidifiant la position des côtés verticaux avec la traverse noire et bleue, posée au niveau du bord du coffre.

Bon, on démarre la construction du motorhome puor la 2CV ?

On va utiliser les endroits de fermeture de capote et de coffre, le dessus de pare-brise et le bord arrière de coffre pour démarrer la structure.

Que ce soit un motorhome étroit qui prend juste la place de la capote ou bien un large qui dépasse de partout, le premier travail est le même : placer une traverse à ces endroits là.
Cette traverse pourra être fixée d’une manière ou d’une autre par les fixations de la capote et du coffre, sans toucher à la carrosserie de la voiture, sans RIEN ABIMER donc.
Il est possible de ne même pas abimer la peinture de la carrosserie, si l’on prend bien garde à placer un joint de caoutchouc ou de la simple bande isolante large aux endroits où les bois vont toucher ou frôler la carosserie. Sauf dans le cas des structures énormes ou des renforts sont nécessaires ; car la carrosserie d’une 2CV n’est pas conçue pour ces efforts d’un motorhome lourd.

QUELLE FIXATION POUR CES DEUX PIÈCES DE DÉPART ?

Une pièce de métal pliée et vissée dans le chevron de bois transversal pourra être tendue/retenue par la pièce servant à fermer la capote. Exemple sur ma bugatoy lors de la construction de la toiture :

A l’arrière, au coffre, c’est à chacun de voir selon le système de sa voiture (Dyane à tourner ou à claquer, ou deuche).

DANS LE CAS D’UN SIMPLE MOTORHOME ÉTROIT comme le noir :
Lorsque les pièces avants et arrières (les bois de 4x4x100) ont été façonnées et posées-fixées, on peut commencer le lattage de l’avant vers l’arrière selon les dimensions choisies.

A ce stade, on doit commencer à fabriquer, en pensant bien à utiliser les endroits stratégiques bien rigides de la carrosserie.
-placer une traverse en bois au niveau où il y a la traverse avant au dessus des dossiers avants et utiliser le plus possible les flancs, pour y faire poser ou fixer par l’intérieur des piéces attenantes à la structure extérieure.

Vous le voulez décapotable votre motorhome ?

Aucun souci, il suffit de prévoir une structure pour tendre une capote, arrondie légèrement pour l’herméticité, et l’inclure au niveau structure. C’est à dire penser à la capote au moment des plans et des mesures.

Un tuyau plastique arqué de force et rigidement fixé fera l’affaire. A l’avant il faudra constituer une pièce qui permettra de fermer hermétiquement. Dans mon exemple, j’ai utilisé le système d’ouverture de la Dyane, donc il me fallait deux échancrures pour le passage des « tenons ».

Arrondis ?

Pour avoir le plus de facilité, faites un minimum d’arrondis voire aucun, ce sera le mieux. Les tôles plates sont faciles à poser, riveter, visser. Montez donc votre structure comme vous le voulez, avec des pièces de lattes servant de renforts un peu  partout, des fenêtres à votre convenance en pensant à l’ergonomie; vos déplacements dans le motorhome, la hauteur sous toiture,etc. Aérations, ventilations sont à tenir en ligne de compte.
Je donnerai quelques petits trucs d’aménagements intérieurs plus tard…

Dans le cas d’un grand motorhome

Qui dépassera la carrosserie d’origine comme la deuchalet en bois, j’utilise le même genre de travail que pour un « étroit », mais il convient de prendre des sécurités :
La partie qui dépasse des deux côtés de la carrosserie (gauche et droite) ne peut pas être solide par elle-même, en étant juste posée par l’avant et l’arrière, et les supports à la carrosserie ne sont pas prévus pour soutenir tout le poids, mais juste pour aider. Il y a une procédure bien spéciale à adopter pour la construction, si l’on fait comme j’ai fais, tout en bois.

1) placer au moins trois bois latéraux  sur toute la largeur, au dessus du pare-brise, au niveau de la traverse qui reste au dessus des sièges avant, et encore une à peu près au dessus des sièges arrières, ou plus à l’arrière, selon votre choix de construction et la hauteur à laquelle vous le placez.

Vous ne pourrez plus vous tenir debout dedans, mais c’est du provisoire. Ces 3 bois de 4×4 cm formeront, avec celui posé en bas du coffre, les soutiens sérieux de ce truc en bois. Tout en construisant, placez soit :
2) des triangles de renforts soit
3) des montants ou tout autres renforts.
Ces pièces auront le but de transmettre le poids de la structure sur les bords de la carrosserie (A) et pas sur les bords extérieurs de votre construction (B);

Lorsque cette structure sera terminée.

Bien tôlée, refermée, renforcée, vous pourrez scier les grandes traverses qui vous empêchent de rester debout. Mais laissez toujours entier, le bois situé au dessus du dossier des siéges avants. Pour conduire, il faut de toute façon un siège et ce bois participe à la rigidité.

Tôler la structure

Commencer par le bas et l’arrière, pour que les tôles, en montant et en allant vers l’avant, recouvrent les basses et les arrières de la même façon qu’une tuile du dessus du toit recouvre celle qui est plus bas qu’elle, pour que l’eau s’écoule au dessus et ne pénètre pas entre les tuiles. C’est TRÈS ÉVIDENT mais on n’y pense pas toujours au moment de tôler. A l’avant, entre chaque tôle, il faudra mastiquer, faire un joint hermétique (tec 7 ou équivalent qualité), et préférer de n’utiliser qu’une seule tôle. Moins de joints = moins de risques de pénétration d’eau en roulant. Chaque châssis de fenêtre devra être mastiqué aussi sur le tour complet. Pour la porte il faudra être prudent, et dans le cas d’un petit motorhome, une des portières arrières de la voiture devrait suffire.
Voilà le minibil tout tôlé, décapotable, mastiqué et peint, avec son accès par la portière.

Ventilation, isolation et chauffage

Si l’on n’utilise un motorhome de construction « maison » que quelques jours par an et uniquement lorsqu’il fait beau et chaud, cette rubrique n’est pas intéressante !
On ouvre tout, pendant la journée, portes et fenêtres, et on ventile de cette façon. MAIS dés qu’il pleut ou qu’il fait froid ou humide, la musique est complétement différente. Une boite en tôle, la 2CV, et un couvercle aussi en tôle d’alu, ça génère une condensation abominable, et en deux jours de pluie, le lit est « tout cru », et tout est mouillé voire froid. Donc il convient d’être au courant de certaines choses. Et croyez moi, j’ai fabriqué quelques motorhomes, caravanes, j’ai possédé quelques petites caravanes roulantes, et j’habite en caravane (mobilhome) depuis plus de 6 ans, je connais bien cette musique. Chez moi il fait SEC même quand il drache dehors, et dans mes motorhomes passés aussi. Il y a des choses de base à connaitre.

-quand il pleut, il ne sert a rien d’ouvrir des fenêtres pour aérer s’il n’y a pas d’abord un chauffage ; l’humidité extérieure en temps de pluie est aux alentour de 98/99%.
-un adulte moyen « transpire » (par la peau et la respiration) une moyenne de 0,75 litre par nuit de sommeil. C’est pour cela que les lits doivent toujours disposer d’un sommier aéré et qu’une chambre doit être aérée fortement. Évacuer 1,5 litres d’eau qui se condense sur les murs et dans le lit n’est pas facile dans une maison, et dans un petit motorhome c’est encore plus difficile.
-l’aluminium et la tôle sont des gros vecteurs de condensation, il suffit de dormir dans une 2CV « normale » avec toutes les fenêtres fermées, pour le constater, au matin. Les parties visibles de tôle sont recouvertes d’eau sous forme de perles, les fenêtres aussi, et le  dessous du lit est généralement mouillé. S’il fait humide, ça ne va pas s’arranger de la journée.

Quelles sont les solutions, lorsqu’on veut utiliser un motorhome de construction artisanale, en temps de pluie ou d’humidité??

1) concevoir son motorhome (si possible) sans ponts thermiques, sans endroits confinés,(armoires complétement fermées et dans un coin sans ventilation) et avec la possibilité de soulever ou retourner, pour l’aérer, le matelas, le couchage.
2)si l’on ne reste pas dans une région où il fait chaud jour et nuit, il faut un chauffage embarqué. L’air chaud absorbe beaucoup plus d’humidité que l’air froid, et avec une légére ventilation, cette humidité partira vers l’extérieur.
3) concevoir une ventilation appropriée selon la disposition des « pièces », de l’endroit où l’on dormira. C’est à dire :

Ventilation

Quelques grilles d’aérations en diagonale complet de l’endroit; mais bien entendu pas de grille sur la face avant, elle prendrait toute l’eau en roulant.

Qu’est ce que la diagonale complète??

S’il y a des cloisons, donc plusieurs pièces, l’air qui vient d’un coin de la pièce doit pouvoir passer par le coin opposé. Et ainsi de suite jusque la sortie. Imaginons qu’il n’y a qu’une seule pièce. Si vous placez une grille au dessus à l’avant gauche, l’air doit pouvoir sortir de la pièce en dessous à l’arrière droite, dans l’idéal.

L’air doit pouvoir passer de A à B et C ou dans l’autre sens, pour aérer correctement la pièce de vie, la salle de bains et la chambre.

Que faire en cas de calme plat, ou lorsqu’on cuisine?
Les ventilateurs de PC sont magnifiques. Un trou avec une scie cloche de 8 cm, et ils travaillent en 12 volt, presque sans bruit. Exemple dans le minibil non terminé ;

 où le ventilo est placé au dessus de l’étagère, et donc à côté de mon lit.

mon conseil : faire tourner le ventilo dés qu’on cuisine, qu’on utilise de l’eau chaude, ou qu’on prend sa douche, ainsi que dés qu’on chauffe le matin.

Isolation

Le but n’est pas de faire un motorhome super-isolé, il n’y aurait plus de place dedans. Un motorhome 2CV doit rester léger et si possible spacieux. Aucune isolation légère ne permet de couper correctement la chaleur. Le but est principalement d’empêcher le pont thermique, la condensation partout. L’idéal est que la structure soit en bois, ou que celle en métal soit recouverte, pour ne pas que la condensation s’y accroche.

Exemple du minibil pendant sa construction, tout l’avant au dessus du sommier du frigolite (polystyrène expansé) de 3 cm se place parfaitement entre les lattes de toitures.

Le frigolite et le bois ne condensant pas, il n’y a donc aucun pont thermique à cet endroit.

Pont thermique

C’est quand la matière employée permet à un endroit de l’intérieur d’être à la même température qu’à l’extérieur. Par exemple un petit coin sans isolation, ou un bord d’alu replié dans le cadre de la porte, ou des vis de l’extérieur dont la pointe arrive à l’intérieur (ça aussi!) S’il fait froid la nuit, cet endroit sera froid et attirera plein de condensation. L’isolation doit, pour bien faire, être Complète. Pas un bout de tôle d’alu ni une vis de la partie motorhome ne doit passer de l’extérieur à l’intérieur sans être recouverte de quelque chose.

exemple avec le bibil1; tout a été isolé,puis recouvert de papier peint.

Le papier peint suffit pour éviter la condensation lorsque le motorhome est correctement ventilé et chauffé, que donc le risque de condensation est léger. Les deux endroits où le métal est visible sont les montants « bas » de la porte (pliante comme tout le bibil) et là ils sont peints en brun.

Le chauffage

Toujours avoir en tête qu’un chauffage qui possède une chemlinée d’évacuation d’air vicié est meilleur qu’un chauffage ou le C.O. peut rester a l’intérieur. Sur la photo précédente, on voit le coin d’un « trumatic », ces chauffages au gaz avec échangeur de chaleur, prise d’air sous l’engin et évacuation par cheminée. Ca consomme vite du gaz, mais ça chauffe vite aussi ! Dans le minibil, je m’étais construit un chauffage « au charbon de bois », fait maison avec des pots de fleurs scellés au ciment réfractaire.

Là on le voit à l’essai, dans le minibil, dans le coffre coupé en deux, la grande partie étant réservée à la douche. Ca a marché, ça a chauffé, ça ne prenait pas de place pour ainsi dire et le petit sac de charbon de bois non plus. Pas de poids non plus. Mais c’est aussi ennuyeux a démarrer qu’un poêle à bois ou à charbon. Faut se mettre a genoux pour y travailler. J’aurais dû le surélever un peu. La cheminée:

A proscrire, les chauffages gaz et les anciens modèles de poêles à pétrole avec la « cafetière de percolateur » en verre au milieu. Un petit oubli et c’est la mort assurée, voire l’incendie. Je crois avoir fait un tour général de ces trois points.

Il reste à savoir qu’un taux de 80 d’humidité dans une chambre, dans une maison, le matin, c’est normal, et ça doit baisser à 70 voire moins pendant la journée (on parle de taux,en proportion,plus qu’en pourcentage..) Quand on cuisine on arrive facilement à 85 voire 90 et c’est normal si ensuite on aère, et enfin, un humain moyen vit bien, généralement, dans une humidité relative entre 40 et 70.

Électricité, éclairage, frigos, chargeurs…

Ma devise est simple : il faut consommer peu et effectuer un travail simple pour ne pas avoir de difficultés.
-lorsqu’on roule, un alternateur de 2CV en bon état recharge rapidement une batterie, même vide, en une demie-heure si l’on n’utilise pas de phares ou d’essuies-glaces et autres gros consommateurs. L’idéal est d’utiliser les consommateurs électriques en roulant, ce qui n’est pas simple lorsqu’on reste à l’arrêt plusieurs jours sans rouler. Dans ce dernier cas, il faut peut-être installer un système plus performant que ce que j’utilise à chaque fois.

Mon système simple et pas cher, c’est une ou deux batteries normales de 2CV à l’arrière, branchées sur la première avec un simple coupe-circuit manuel.

En 2006 avec le bibil, cuisine et chauffage au gaz, nous avons utilisé uniquement une batterie arrière, et très peu de frigo. Mais nous roulions beaucoup. A l’arrêt, je déconnecte ces batteries arrières, et je les utilise : éclairage, recharger les appareils, voire le frigo un petit peu, jusqu’au moment de repartir. Aaah un frigo électrique ça bouffe… ceux qui possèdent un électrolux à gaz/12 volt/220 volt sont bienheureux. Éclairer avec des leds, et ne pas mettre beaucoup d’éclairage, quand on a des murs clairs et dans un petit endroit, le moindre éclairage permet de voir bien clair.

Dans le grand bibil, une seule ampoule de 5 watt permettait de passer toute la soirée en étant suffisamment éclairé… Pour se déplacer, on met d’abord en route le moteur avec la batterie avant qui est restée bien pleine, PUIS on reconnecte la ou les batteries arrières, et en quelques dizaines de minutes, en roulant, elles sont toutes rechargées. Si l’on utilise un convertisseur, genre de mini-onduleur qui fabrique du 220, sachez que ce qu’il consomme de la batterie est près de 20 fois plus important que ce qu’il donne en 220 volt. Un consommateur de 120 watt en 220, qui prend donc selon les calculs à peu près 0,54 Ampère, pompera 10 ampères hors de la batterie de 12 volts. Le calcul est simple. Il faut donc éviter les gros consommateurs à l’arrêt, si l’on a choisi mon système simple et pas cher.

Frigos de fortune

Ici quelques petits trucs simples pour conserver un peu de fraîcheur aux aliments.
-des couvertures ou essuies secs sur le frigo portatif, l’empêchent de prendre la chaleur ambiante ou du soleil
-on connait presque tous cela, le sceau rempli d’eau fraîche avec des boissons.

Il y a aussi le linge mouillé posé en plein soleil, qui, tant que son eau s’évapore, empêche ce qu’il y a dessous de chauffer trop.

Le problème est d’avoir de l’eau en suffisance. L’eau, c’est lourd dans une 2CV !

La douche

Vous voulez une douche dans votre 2CV ou Dyane ? Mais si, c’est « soppible ». Facile et pas cher. Ça fait des années que je me douche dans mes 2CV motorhomes. La recette est très simple. Et actuellement, dans la caravane dans la quelle je vis TOUTE L’ANNÉE, depuis fin 2007, j’utilise encore le même système de douche « de deuches ». TOUS LES JOURS JE ME DOUCHE AVEC UN LITRE D’EAU. Je peux en mettre deux litres, mais j’ai assez avec un !

Système

-un lave-glaces de voiture, ou bien un réservoir de 5 litres dans lequel on inclus une pompe de lave-glace. Voila la douche « de voyage ».

Un réservoir pendu avec un crochet, une pompe de lave-glaces, un interrupteur. Que lui manque-t’il? Un tuyau de lave-glace et une douchette.

Fabriquer une douchette

Un embout d’un flacon plastique  de médicaments, mastiqué sur le cul du même récipient, et percer 11 à 13 trous de 1 mm en inclinant un peu la foreuse vers l’extérieur pour que chaque trou pulse de l’eau en s’écartant.
(photo fabrique de douchette)

Et voici la douche en fonction depuis  janvier 2008 !

Elle fonctionne avec un simple transformateur 220/12 volt, qui me sert aussi à ventiler la salle-de-bain de la résidentielle (mobilhome) où je vis 365 jours par an.

L’eau

Un litre ou deux d’eau, ça se chauffe en quelques malheureuses petites minutes dans n’importe quelle casserole. On met à 42 degrés avec un thermomètre plongeur, et hop. Bon. L’emplacement maintenant?? Vous n’avez pas deviné??? Le coffre est l’endroit idéal pour prendre sa douche.

Et la douche dans le minibil, la petite construction beige sur Dyane dont il y a eu plein de photos depuis le début de ces articles.

Douches amovibles, suspendues à un tube circulaire. Dans le minibil, & après la douche, je replie le rideau et le pose dans le coffre que je referme avec le plancher.nUne tôle d’alu repliée, mastiquée, trou « de baignoire » vers le sol,etc. Avec wc?

Le WC

Je ne pars jamais (en vacances ou concentre pour y loger) sans mon wc… que ce soit parce qu’avec ma femme (ex..) ou ma fille,ou simplement par hygiène et facilité, avoir son propre wc est un confort, c’est limite du grand luxe. On ne dépend d’aucune structure extérieure, et on n’est pas obligé de supporter les wc des concentres…

-les produits chimiques pour wc du même nom sont efficaces à la condition de bien les utiliser.
-depuis quelques années j’ai opté pour le wc « sec », qui, lui aussi, bien utilisé, est très propre. Voila celui du minibil, qui me servait de siège en même temps.

J’utilise uniquement de la sciure de bois, c’est sec, propre, léger à stocker et il n’en faut pas beaucoup… et c’est écologique, DONC on peut jeter ça dans un bois, dans un bas-côté campagnard..

Je n’ai malheureusement pas de photo disponible avec le wc sec terminé avec son couvercle. Le voila inachevé. On place un sceau dedans et un fond de sciure. On rabat le couvercle.
CA-NE-SENT-RIEN-DU-TOUT quand c’est bien géré, une réserve de sciure et une louche de type cuisine.

Le couchage

Le lit doit vous convenir. Quel qu’il soit, matelas gonflable, lit de camp, ou autre, partir quelques jours avec un lit où l’on dort mal est un tres mauvais plan. De plus, vu la petitesse du lieu, si l’on ne va pas là où il fait chaud jour et nuit, il faut se munir de grosses couettes, car dans un petit motorhome l’air devient vite humide la nuit. Le lit peut devenir froid, et évitez autant que possible de placer le matelas par terre ! Même gonflable, ma fille n’a pas eu chaud en écosse. Malheureuse expérience.. Il faut un petit espace entre le matelas et le sol. De l’air si possible.

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