La trousse à outils, lot de bord fourni avec la 2CV
La petite trousse à outils fournie avec les premières 2CV, réalisée dans des chutes de toile de capotes, ne contenait que 5 outils élémentaires mais suffisants, en plus de la manivelle, pour tout démonter sur une 2CV. Elle était d’une extrême simplicité : deux clés de marque SER, l’une de 8 et 10 et l’autre de 12 et 14, ainsi qu’un tournevis, une clé à bougie et une paire de pinces plates universelles.
Mais ce nombre restreint d’éléments suffit à pratiquement tout démonter sur une 2CV. Cette trousse rudimentaire était taillée dans des chutes de toile de capotes, en raison de l’impitoyable « chasse au gaspillage » à laquelle se livre Citroën dans le contexte économique particulier du début des années 50. En cette période d’après guerre, les matières premières manquent encore cruellement et l’industriel utilise toutes les chutes de toile possibles.
Dans les années 1950, la notion d’accessoires optionnels n’est pas encore d’actualité. Lorsque l’on désire équiper sa voiture d’éléments complémentaires, l’automobiliste fait ses achats auprès d’un accessoiriste. D’ailleurs, chez Citroën, une 2CV neuve est livrée avec tout ce qui lui est strictement nécessaire. La trousse à outils donc, mais aussi une manivelle « de mise en marche », outil majeur à cette époque qui sert au démarrage de la voiture quand la batterie ne suffit pas, ce qui est alors courant, et au démontage des roues et des ailes avant. Pour rouler l’hiver, un cache radiateur (cache-calandre) amovible est fourni, qui se fixe sur la calandre pour modérer l’air qui refroidit le moteur. Faute de témoins de niveau de carburant au tableau de bord, une jauge à essence est présente dans la malle, de même qu’une pompe à graisse Técalémit – pour les mâchoires à coulisse des cardans et les axes de pivot – (jusqu’à septembre 1956) pour l’entretien du train avant.
Ce kit d’outillage est complété par un cric (calé par la roue contre la face arrière) et une cale en bois concave de sécurité (livrée sur toutes les 2CV de l’histoire), très utile lors d’un remplacement de roues et d’une notice d’entretien.
Il existait aussi la nourrice à essence, à caler dans le coffre à côté de la roue de secours :