Modèle de série
Cette nouvelle 2CV, modèle de série, est une version dotée d’une finition supérieure. Elle n’est pas un modèle fondamentalement différent, s’agissant d’une 2CV 6 déjà sur le marché depuis février 1970.
Héritière logique de la 2CV 6, la Club bénéficie de la même finition soignée qui fait d’elle un modèle haut de gamme. Au mois de Juillet 1979, la gamme des 2CV est remaniée et la 2CV 6 se voit remplacer par la 2CV 6 Club, tandis que la 2CV Spécial est remplacée par la 2CV 6 Spécial. Mais derrière cette modification d’appellation ne se cache finalement aucune révolution ni même aucune modification propre au modèle, si ce n’est l’adoption sur la porte de malle d’un nouveau badge.
Elle hérite donc des phares rectangulaires (depuis 1974 ; 2CV 4, 2CV 6 et 2CV 6 Club) contrairement à ceux de la 2CV Spécial qui sont redevenus ronds en 1978, et sera la dernière 2CV à en être équipée. Les phares carrés seront définitivement abandonnés en Juillet 1987, en France comme à l’étranger. Trois niveaux de finitions sont alors proposés aux clients : la 2CV 6 Spécial en entrée de gamme, la 2CV 6 Club pour ceux qui veulent un peu plus de confort, et la 2CV 6 Charleston pour les clients qui favorisent le style ! Pour à peine 5000 Francs de plus que la Spécial, la Club offre principalement un intérieur plus confortable avec des sièges mieux garnis et une capote assortie à la carrosserie et qui s’ouvre de l’intérieur. Les entourages de clignotants avant gris sont remplacés par des noirs pour le modèle 1985.
Sellerie tissus rayés, sièges avants séparés (sur les modèles allemands, le dossier du siège conducteur était réglable, sur les portugaises les deux sièges l’étaient !), volant mono branche, grand compteur… Pas de doute sur la photo suivante, nous avons bien affaire à une 2CV 6 Club, c’est à dire la finition haut de gamme, mieux équipée que la 2CV Spécial. Il faut regarder la planche de bord plus en détail pour trouver quelques particularités, comme plusieurs voyants inédits pour 1982. Un témoin bleu pour les feux de route, un vert pour les clignotants…
Côté différences extérieures, il n’y a plus de chevrons sur le capot, la calandre est en plastique, la 2CV Club comme la 2CV Spécial en sont équipées d’origine. Elle possède un nouveau compteur, la capote est de la même couleur que les sièges et la peinture de la carrosserie (sur la Special elle est gris anthracite), et l’ouverture se fait de l’intérieur, ce qui est un réel avantage par rapport à l’ouverture extérieure de la Special. Depuis l’année modèle 1979, les bas de caisse de la 2CV ont abandonné leur baguette enjoliveuse pour un simple autocollant noir (voir photo ci dessous). Certainement moins cher à produire, il masque également moins bien les renfoncements de la soudure par points.
Les enjoliveurs ne sont, de manière surprenante pas les enjoliveurs chromés de type Dyane qui se retrouvent sur bon nombre de 2CV depuis quelques années. Contrairement à la 2CV 6 Spécial, la Club recevait un hamac porte-objets derrière la banquette arrière, et comme la Charleston, la Club reçoit des bandeaux intérieurs d’ouverture de portière noirs en plastique.
En France, les ventes de la 2CV 6 Club sont marginales, les clients lui préfèrent la 2CV 6 Charleston ou la Spécial avec l’intérieur tissus de la Club en option. Le catalogue de l’année 1979 propose cinq couleurs différentes ; le beige Nevada, le jaune Mimosa, le vert Jade, le bleu Azurite et l’orange Mandarine. A partir de Juillet 1987, la 2CV 6 Spécial adopte le gros pare-chocs de la 2CV 6 Club et conserve l’option « sièges avants séparés et garniture en tissu ».
La Club sera assemblée à Levallois jusqu’en Février 1988, date à laquelle Citroën décide de stopper les ventes en France et de simplifier la gamme. Elle continuera à être fabriquée à l’usine de Mangualde au Portugal pour deux années supplémentaires.